La situation de deux écoliers à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l’Allier, a récemment suscité un vif débat. En effet, ces enfants ont été privés du même repas que leurs camarades de classe. La municipalité a pris cette décision controversée pour des raisons financières. Les parents des enfants n’avaient pas payé les frais de cantine depuis plus d’un an.
Une mesure dramatique
Seulement du pain et de l’eau ont constitué le repas de deux élèves de l’école Michelet Berthelot. Cette décision a été un véritable électrochoc, tant pour les enfants que pour les parents. Selon le maire, Emmanuel Ferrand (LR), cette mesure visait à susciter une réaction.
« Nous avons un tiers des parents qui ne règlent pas la cantine, soit environ 50 familles dont 14 en réelle difficulté. Cela représente plus de 5.000 euros d’impayés par an », a-t-il déclaré à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
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Des tentatives de contact auprès de la famille concernée avaient pourtant été réalisées par l’école. Des courriers, des emails, et des appels téléphoniques n’ont pas obtenu de réponse. « C’est la seule famille qui nous laisse sans réponse. Avec les autres, nous avons trouvé des solutions via le CCAS ou les services sociaux », a ajouté le maire. Ce constat soulève une question : pourquoi cette famille n’a-t-elle pas donné suite aux demandes répétées de l’école ?
La municipalité a noté que les parents ne se rendaient jamais à l’école. Un assistante maternelle s’occupait de déposer et de récupérer les enfants. Le maire a aussi précisé que, même l’année précédente, les enfants avaient été nourris sans que les paiements soient effectués. Face à cette situation, la municipalité a décidé de prendre des mesures plus drastiques.
Une réaction partagée
Installer les enfants dans une salle à part a provoqué des réactions mitigées. De nombreux membres du personnel de l’école estiment que les enfants ne devraient pas être punis pour des problèmes financiers entre adultes. Cette décision a d’ailleurs été mal reçue par certains enseignants, qui ont exprimé leur désaccord.
Le maire a admis sa regret concernant cette approche. Cependant, il a maintenu qu’ils n’avaient pas d’autre choix devant l’inaction des parents. Paradoxalement, les parents des enfants ont finalement réglé leurs impayés le soir même du 9 septembre. Le maire s’est dit surpris : « Je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas payé plus tôt, pourquoi ils n’ont pas répondu à nos sollicitations… »
Cet incident rappelle l’importance de la communication entre les parents et l’école. Une approche proactive pourrait éviter des situations similaires à l’avenir. La cantine scolaire ne devrait pas devenir un champ de bataille financier, mais plutôt un lieu d’apprentissage et de convivialité pour tous les enfants.
La municipalité de Saint-Pourçain-sur-Sioule doit maintenant trouver un moyen de concilier les défis financiers avec les besoins des élèves. Cela nécessitera des discussions ouvertes et constructives pour éviter des décisions aussi difficiles à l’avenir.
