Au cœur de la Normandie, le Grand Refuge pour équidés de la SPA redonne vie à des animaux victimes de maltraitance. Depuis son ouverture en 2014 à Pervenchères, ce refuge est devenu un havre de paix pour de nombreux chevaux, ânes, et poneys. Marcus, Titus, le vieil âne Oliver et la ponette Lili témoignent de cette renaissance. Victimes de mauvais traitements, ces équidés retrouvent peu à peu confiance et bonheur.
Chevaux maltraités : une seconde vie au refuge
Le Grand Refuge s’étend sur une centaine d’hectares. Il offre un abri à des équidés saisis par la justice en raison d’actes de cruauté. David Legrand, le responsable du site, raconte des histoires poignantes de ses pensionnaires. Chaque animal a vécu des épreuves terribles. Par exemple, Lili, une adorable ponette blanche, fête bientôt ses 40 ans. Son passé est tragique : son propriétaire lui a crevé les yeux dans un accès de folie. Heureusement, aujourd’hui, Lili se promène en liberté, entourée de ses compagnons.
Les équidés au refuge bénéficient de soins attentifs. Le vieux cheval Alex, par exemple, se lève chaque matin grâce à une potence dans son box. Oliver, l’âne, doit gagner du poids avant une opération. En journée, les animaux gambadent en petits groupes dans le pré. Le soir, ils se reposent confortablement, avec une nourriture abondante. Ce changement de vie leur permet de ressentir une certaine sécurité et un bien-être qu’ils n’avaient plus connus.
La mission de redonner confiance
Le travail au refuge est soutenu par une équipe dévouée de soigneurs, palefreniers et bénévoles. Ensemble, ils s’attachent à redonner confiance aux chevaux maltraités. Chaque animal subit des traumatismes différents.
César Maunoury, éthologue au refuge, explique son approche : « Je travaille à pied avec eux avant de les monter. Ils ont souvent peur de la main de l’homme. » Grâce à cette méthode, les chevaux apprennent à faire confiance à nouveau. Iguane, une pouliche née au refuge, a encore besoin de protection. Sa mère était sous-alimentée quand elle a mis bas. Mais elle représente l’espoir d’un avenir meilleur.
En revanche, des animaux comme Fala, atteinte de pathologies, ne seront pas offerts à l’adoption. Cela permet de leur garantir un environnement stable au refuge. Le défi majeur reste l’adoption des chevaux. Les propriétaires cherchent souvent des montures pour la compétition, mais de nombreux équidés n’ont pas les papiers nécessaires ou ne sont pas adaptés à ces activités. En revanche, les ânes et poneys trouvent plus facilement un foyer, car ils sont prisés comme animaux de compagnie.
Le processus d’adoption coûte environ 450 euros. Les candidats doivent présenter des conditions de vie adaptées : un terrain d’au moins un hectare par cheval et une surveillance quotidienne. Cela garantit un bien-être optimal aux nouveaux arrivants. Les histoires émotionnelles de ces animaux touchent de nombreuses personnes. François Dupas, à la recherche de poneys calmes pour sauver d’autres équidés en détresse, illustre bien la motivation des adoptants potentiels.
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Le Grand Refuge pour équidés de la SPA est un symbole fort de la résilience et de la rédemption. Chaque animal y trouve non seulement refuge, mais aussi une nouvelle chance de vivre en paix.
