L’International Journal of Psychology vient de réaliser une étude très particulière. D’après cet institut, les cochons sont souvent plus malins que les chiens. D’ailleurs, ils se situent au même niveau intellectuel que nos plus proches parents vivants, les chimpanzés.
Le projet de recherche vise à donner une autre vision à ces animaux. Effectivement, de nombreuses personnes considèrent les cochons uniquement comme des sources de viande. Il est financé par Farm Sanctuary et s’inscrit dans le cadre du projet « Someone not Something » de Farm Sanctuary.
« Nous avons montré que les porcs partagent un certain nombre de capacités cognitives avec d’autres espèces très intelligentes comme les chiens, les chimpanzés, les éléphants, les dauphins et même les humains », a déclaré Lori Marino. Ce dernier est un neuroscientifique à l’université Emory et directeur du projet NoHuman Rights, à la revue. « Il existe des preuves scientifiques très importantes qui suggèrent que nous devons repenser notre relation globale avec eux ».
M. Marino et sa coauteure Christina Colvin, également de l’université Emory, sont parvenus à cette conclusion. Cela, à l’issue de recherches menées sur des cochons et d’autres animaux.
L’étude, qui visait à connaître les niveaux d’intelligence, a abouti aux conclusions suivantes :
Les cochons ont une excellente mémoire à long terme.
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Ils sont très doués pour localiser des objets dans des espaces difficiles, comme les labyrinthes. D’ailleurs, ils ont un bon sens de l’orientation.
Les cochons peuvent aussi comprendre un langage symbolique simple.
Ils apprennent des combinaisons complexes de symboles et les associent ensuite à des actions et à des objets.
Les cochons jouent à des jeux de force afin d’exercer leurs compétences.
Ils ont également des structures sociales complexes et apprennent les uns des autres.
Les cochons ont des attitudes pour coopérer entre eux.
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De nombreux tests ont montré qu’ils pouvaient apprendre à manipuler un joystick pour déplacer le curseur sur l’écran. Seuls les chimpanzés y sont parvenus.
Ils trouvent de la nourriture cachée en suivant leur reflet dans un miroir.
Ils réagissent aussi aux manifestations émotionnelles des autres individus de leur groupe social.
La base de l’étude sur les cochons
Cette étude a été réalisée afin de corroborer certaines informations relatives à l’élevage de cochons dans des fermes industrielles destinées à la consommation humaine. Les truies passent la majeure partie de leur vie dans ce que l’on appelle des « caisses de gestation ». Ces dernières ne permettent même pas aux porcs de se retourner.
Une fois qu’elles ont mis bas, on les féconde de manière artificielle. Ensuite, le cycle se poursuit pendant trois ou quatre ans. Après cela, les propriétaires tuent la mère afin d’en vendre la viande.
Les experts disent également que « dans des conditions de promiscuité extrême, les porcs sont enclins à adopter des comportements liés au stress, tels que le cannibalisme, de sorte que les éleveurs leur coupent souvent la queue et leur cassent les extrémités des dents sans leur fournir d’analgésiques ».
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Marino et ses collègues ont également étudié le cas des poulets élevés en plein air, à part les cochons. Ils cherchent des preuves de la complexité cognitive, émotionnelle et sociale de ces animaux. Ces idées peuvent sembler ridicules à certains, mais c’est là tout l’intérêt de la recherche.
Cette étude vise à changer le regard que les gens portent sur les animaux. Ils ne devraient plus les considérer comme de la simple nourriture. En effet, ce sont eux aussi des êtres sensibles. De plus, cela va améliorer les conditions dans lesquelles nous produisons nos aliments.
Les chercheurs disent également que nous avons tendance à placer les cochons dans une catégorie inférieure à celle des animaux tels que les chiens et les chats. Pourtant, ils sont tout aussi, voire plus intelligents qu’eux. Les recherches futures porteront sur d’autres animaux de ferme, tels que les vaches et les chèvres.
