Evaëlle, une jeune fille de 11 ans, a tragiquement mis fin à ses jours le 21 juin 2019. Ses parents, Sébastien et sa femme, se battent pour que sa mémoire vive et que d’autres adolescents ne subissent pas la même détresse. Ils ont déposé une plainte contre Pascale B., l’enseignante accusée de harcèlement. Le procès de cette professeure de français, âgée de 62 ans, a commencé le 10 mars au tribunal correctionnel de Pontoise. Les témoignages révèlent une réalité inquiétante pour de nombreux jeunes.
Les témoignages poignants d’une jeunesse en souffrance
Lors du procès, les parents d’Evaëlle ont témoigné de la souffrance de leur fille. Ils ont évoqué des années de moqueries et de humiliations au collège Isabelle-Autissier à Herblay. Bien que les enseignants aient été alertés, la situation d’Evaëlle s’est détériorée. Sébastien Dupuis a partagé des souvenirs marquants, notamment une croix dessinée avec des flammes sur une poutre.
Ce symbole faisait écho à la détresse de sa fille. Il a reconnu que ce dessin représentait un appel au secours. Evaëlle a confié à ses parents des pensées sombres, exprimant son désir de mourir sans nuire à sa famille.
Les mois qui ont suivi sa première plainte ont été marqués par un profond mal-être. Une tentative de dialogue avec l’enseignante semblait prometteuse au début, mais ne s’est pas traduite par une réelle amélioration. Les parents savaient que la situation de leur fille était critique. Ils ont décidé de changer leur enfant d’établissement scolaire, espérant ainsi mettre fin à son calvaire. Malheureusement, cette solution n’a pas porté ses fruits.
La défense de Pascale B. et les conséquences judiciaires
En réponse aux accusations, Pascale B. a déclaré dans une interview que la liberté d’enseignement était essentielle. Elle a fermement nié les allégations de harcèlement, affirmant qu’elle gérait sa classe avec professionnalisme. Pourtant, son comportement lors d’un cours portant sur le harcèlement scolaire soulève des interrogations. Elle aurait demandé à ses élèves de critiquer Evaëlle, la plaçant ainsi en situation de grande vulnérabilité. Des larmes, devant ses camarades, auraient intensifié son angoisse.
Depuis 2021, Pascale B. ne peut plus enseigner aux mineurs. Elle doit également suivre un suivi psychologique. Cette affaire souligne l’importance de la vigilance dans les établissements scolaires. Les enseignants doivent être conscients de l’impact de leurs actions sur le bien-être des élèves. En cas de harcèlement, les écoles doivent agir rapidement.
Le risque judiciaire pèse lourd sur Pascale B. Elle pourrait faire face à deux ans de réclusion criminelle ainsi qu’à une amende de 30.000 euros. Actuellement, elle reste présumée innocente jusqu’à un verdict. Les parents d’Evaëlle, eux, continuent de mener un combat acharné pour que la souffrance de leur fille ne soit pas vain. Leur objectif est clair : sensibiliser l’opinion sur le harcèlement scolaire et protéger les jeunes.
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Le témoignage d’Evaëlle résonne comme un appel à l’action. Il est impératif que nous agissions pour que chaque enfant se sente en sécurité à l’école. Ce drame rappelle à tous l’importance de l’écoute et de la bienveillance. Il est essentiel de défendre les droits et la dignité de chaque élève, afin que des tragédies comme celle d’Evaëlle ne se reproduisent jamais.