L’été 2023, le petit Émile disparaît tragiquement au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Son corps n’a toujours pas été retrouvé. Les événements entourant cette affaire rappellent l’importance de la vigilance et de la protection des enfants.
Récit de la journée du 8 juillet 2023
Ce jour-là, vers 17h15, Émile joue heureux sous la surveillance de ses grands-parents. Vêtu d’un t-shirt jaune, d’un short blanc et de chaussures de randonnée, il ne se doute pas de ce qui va suivre. Une heure après avoir été aperçu, sa grand-mère alerte la gendarmerie : le petit garçon a disparu.
Au départ, l’enquête porte sur une « disparition inquiétante ». Toutefois, elle évolue rapidement en une instruction pour « enlèvement et séquestration arbitraires ». Cette évolution donne aux enquêteurs davantage de moyens pour rechercher Émile.
Les enquêteurs se penchent alors sur le profil du grand-père, Philippe V., qui avait la garde du petit garçon ce jour-là. Son passé suscite des interrogations. En effet, il avait été placé sous le statut de témoin assisté dans une affaire de violences dans un pensionnat dans les années 1990. Néanmoins, aucune preuve ne permet d’impliquer le grand-père dans la disparition d’Émile. Les résultats de l’enquête restent insatisfaisants.
Le cas d’Émile : des recherches sans fin et des espoirs évanouis
Les mois passent sans avancée majeure. Les parents d’Émile, Marie et Colomban, multiplient les appels à la prière et à témoins sur les réseaux sociaux. Leur détermination témoigne de l’amour inconditionnel qu’ils portent à leur fils. Dans le printemps 2024, une randonneuse découvre des ossements à proximité du Haut-Vernet. Elle est persuadée qu’il s’agit des restes d’Émile. Des experts de l’IRCGN confirment son pressentiment, découvrant également des vêtements du petit garçon dans la même zone.
Cependant, de nouvelles questions émergent. Émile a-t-il été attaqué par un animal, comme le suggèrent les traces de morsure sur son crâne ? Ou bien a-t-il subi la violence d’un tiers ? Le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, reste prudent. Il assure que toutes les pistes, qu’elles soient criminelles ou accidentelles, demeurent explorées.
Des traces ADN étrangères à la famille d’Émile apparaissent sur les restes retrouvés, mais leur origine pose question. Les ADN en question sont partiels, et la possibilité de contamination des preuves soulève des doutes.
Samedi 8 février au matin, les obsèques d’Émile se déroulent à 9h30 en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Les proches se rassemblent pour rendre un dernier hommage à ce petit garçon qui a touché tant de cœurs. Sa mémoire vivra au-delà de cette tragédie, rappelant l’importance de la vigilance et de l’amour familial.
Les circonstances de sa disparition resteront peut-être à jamais un mystère, mais l’affection de ses parents et de sa famille ne s’éteindra jamais. Émile repose désormais en paix, laissant derrière lui une communauté en deuil qui aspire à la justice.