Jeudi 17 octobre, une tragédie a frappé Aix-en-Provence. Paulette, une femme de 86 ans, s’est donné la mort dans le camping Chantecler où elle vivait depuis près de trente ans. Menacée d’expulsion, elle a choisi de mettre fin à ses jours en se pendant devant sa caravane, culminating dans une douleur palpable ressentie par ses voisins et amis. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur le traitement des personnes âgées dans des situations similaires.
Drame à Aix-en-Provence : Paulette, 86 ans, victime d’une expulsion au camping
L’angoisse des résidents
La nuit précédant la fatalité, Paulette avait confié à des amis son état déplorable. Elle se sentait « détruite » et avait perdu près de dix kilos en raison du stress immense causé par sa situation. Les habitants du camping, choqués par ce drame, se souviennent d’une femme toujours souriante qui apportait de la joie autour d’elle. “Je la voyais tous les jours faire des papouilles à mon chien,” témoigne Olivier, l’un de ses voisins.
Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. D’autres résidents du camping font aussi face à des expulsions. Le lieu doit fermer pour effectuer des travaux jusqu’au printemps, aggravant la détresse des occupants. Nadine, âgée de 81 ans et résidente depuis 18 ans, a déclaré : “Je ne pensais jamais avoir à partir.”
Son témoignage résonne comme un cri de désespoir. En effet, le manque de temps pour se retourner est un sentiment partagé par de nombreux autres. Par conséquent, Nayha, une mère de famille avec trois enfants, se retrouve désormais à la recherche d’un nouveau domicile. Ainsi, son histoire illustre une réalité que beaucoup vivent aujourd’hui.
Un système impitoyable
Le camping Chantecler, repris en avril 2024 par le groupe lyonnais Huttopia, fut dirigé par la même famille pendant plus de trente ans. Cette transition a engendré des changements brutaux pour les résidents. Les actions de la nouvelle direction, comme la coupure de l’électricité et de l’eau, émergent comme inhumaines aux yeux de ceux qui appellent cet endroit leur chez-soi. Nayha, en quête désespérée d’un logement, dénonce : “Je me retrouve à la rue avec trois enfants. Ce n’est pas plaisant.”
Le suicide de Paulette met en lumière un problème plus vaste : l’absence d’empathie au sein de structures qui prétendent offrir un habitat sûr. Les personnes âgées sont souvent négligées et peu considérées. Les témoignages tristement récurrents autour des expulsions reflètent une société où le bien-être des aînés passe au second plan, sacrifié sur l’autel du profit. Le choix tragique de Paulette doit servir d’alerte.
Il est essentiel d’écouter et de comprendre, en effet, les souffrances des résidents âgés. En outre, chacun mérite un accompagnement digne, inconditionnel, et surtout, humain. De plus, l’événement tragique survenu au camping Chantecler rappelle qu’il est urgent d’agir pour protéger nos aînés. Par conséquent, il est crucial de renforcer les liens sociaux et de veiller à leur bien-être. En tant que société, nous avons ainsi la responsabilité de prendre soin de ceux qui ont tant donné.
