En 2010, une découverte surprenante a eu lieu à Imola, près de Bologne, en Italie. Les archéologues ont mis au jour le squelette d’une femme âgée de 25 à 35 ans. Ce qui a retenu l’attention, c’était un trou au sommet de son crâne. Cette découverte intrigue et soulève de nombreuses questions sur le passé médical et les conditions de vie à cette époque.
L’incroyable mystère d’un squelette vieux de 1.700 ans ayant accouché dans un cercueil : un phénomène qui suscite l’effroi
Une grossesse tragique
Entre les deux fémurs de cette dépouille, des fragments d’os ont été identifiés comme appartenant à un enfant à naître. Les recherches ont révélé que la femme était décédée alors qu’elle était enceinte. Ce cas a été qualifié de « naissance en cercueil ». Ce phénomène se produit lorsque le squelette d’une mère décédée expulse son fœtus en raison des processus de décomposition.
Les archéologues des Universités de Ferrare et de Bologne se sont penchés sur la question. Dans une étude parue en mai 2018 dans « World Neurosurgery », ils ont émis l’hypothèse que la femme avait subi une opération de trépanation, une procédure chirurgicale qui consiste à percer le crâne.
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Malheureusement, cette méthode n’a pas sauvé sa vie. Les chercheurs suggèrent qu’elle souffrait de prééclampsie. Cette condition, souvent grave durant la grossesse, aurait conduit à une intervention chirurgicale. Hélas, la femme n’a pas survécu et a été enterrée, avec son fœtus dans l’utérus.
Le rôle des gaz dans l’accouchement post-mortem
Le phénomène de « naissance dans un cercueil » est étroitement lié au processus de décomposition. Après un décès, les tissus et les cellules du corps commencent à se décomposer, entraînant une augmentation rapide de bactéries anérobies. Ces bactéries produisent des gaz, comme le dioxyde de carbone et le méthane, qui provoquent un gonflement du corps.
Cette accumulation de gaz exerce une pression sur les organes internes, ce qui peut provoquer une expulsion du fœtus. À mesure que le gaz s’accumule dans la cavité abdominale, il crée une forte pression. Cette pression peut ainsi pousser le fœtus hors du corps de la mère. En réalité, le corps ne peut pas dilater le col de l’utérus à cause de l’ossification des tissus. Jen Gunter, gynécologue, explique que cela peut entraîner une rupture de l’utérus, permettant au fœtus de passer par le vagin, qui est plus fin que le col de l’utérus.
L’intrigue ne s’arrête pas là. De nombreux cas historiques confirment ce phénomène. En 1551, une femme espagnole exécutée a accouché de deux bébés après sa mort. En 2005, une femme décédée à Hambourg a révélé son fœtus lors d’une autopsie. Ces découvertes soulignent l’ampleur du phénomène. La découverte d’Imola nous montre l’importance de comprendre le passé médical et les mystères de la mort. La recherche continue d’éclaircir les circonstances tragiques entourant ces naissances post-mortem.
L’histoire de cette femme et de son enfant reste un exemple frappant des réalités de la vie et de la mort.
Les archéologues poursuivent leur exploration, espérant découvrir d’autres secrets cachés sous la surface.