Un bouleversement majeur secoue le mouvement Emmaüs en France. Après la révélation d’allégations d’abus sexuels contre l’abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs, une fondation associée a décidé de changer de nom.
Cette décision fait suite à la mise en lumière de près de 20 nouvelles accusations, témoignant d’une douleur profonde pour les victimes.
De nouvelles accusations d’abus contre le fondateur d’Emmaüs conduisent à changer le nom de l’association
Emmaüs face aux Allégations d’Abus
Le communiqué d’Emmaüs International, publié le 6 septembre, expose la gravité des accusations.
Ce mouvement, qui regroupe plus de 400 associations luttant contre la pauvreté et le sans-abrisme, a récemment dévoilé de nouvelles allégations d’abus sexuels concernant l’abbé Pierre, décédé en 2007.
Ces allégations s’ajoutent à un précédent rapport d’Emmaüs du 17 juillet, qui décrivait déjà la souffrance d’au moins sept victimes, dont une mineure.
À lire Céline Dion : sa réponse surprenante face aux accusations de viol contre René Angélil
En 2023, Emmaüs a reçu sa première plainte officielle contre Pierre, déclenchant une enquête approfondie.
Le cabinet de conseil Groupe Egaé a été chargé de créer un cadre pour que d’autres victimes puissent s’exprimer.
Ainsi, au moins 17 victimes supplémentaires ont révélé des actes de violences sexuelles, souvent dirigées contre des femmes âgées et des mineurs.
En outre, face à ces révélations accablantes, la Fondation Abbé Pierre a annoncé son intention de changer de nom.
Par conséquent, dans un communiqué, elle a confirmé qu’elle avait entamé les démarches nécessaires pour cette transition.
Cette décision vise à préserver la réputation du mouvement et à respecter les victimes.
Lors d’une assemblée générale extraordinaire prévue en décembre, le conseil d’administration d’Emmaüs France proposera également de retirer le nom de l’abbé Pierre de son logo.
Un impact durablement éprouvant
Les répercussions de ces révélations ne se limitent pas à un simple changement de nom. Un musée et un centre culturel, établis dans la maison de l’abbé Pierre à Esteville, fermeront leurs portes.
Des discussions détermineront leur avenir.
Parallèlement, un panel d’experts indépendants sera constitué pour analyser comment ces abus ont pu se produire pendant plus de 50 ans au sein du mouvement, afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
Dans son communiqué, Emmaüs International exprime son soutien indéfectible aux victimes. Le mouvement reconnaît le courage de celles qui ont témoigné.
Ils appellent à un respect total des victimes tout en maintenant l’esprit de solidarité qui a toujours caractérisé leur action.
La douleur est palpable, mais les décisions prises aujourd’hui visent à redonner dignité et sécurité à toutes les personnes touchées.
Le rapport complet du Groupe Egaé, publié le 4 septembre, met en lumière des actes d’attouchements, de viols et d’autres comportements inappropriés.
À lire Mbappé a rompu son silence sur les accusations
Ces abus auraient eu lieu entre les années 1950 et 2000. En effet, ils se seraient principalement manifestés en France, mais également à l’international.
De plus, des témoignages évoquent que certains proches de l’abbé Pierre avaient connaissance de ces actes, sans jamais agir.
Emmaüs affirme :
« Aujourd’hui, nous réitérons notre plein soutien aux victimes. Nous croyons à votre vérité et nous sommes à vos côtés. »
Un dispositif d’écoute et de soutien psychologique est mis en place pour accompagner les victimes tout au long de leur parcours de guérison.
Emmaüs est à un tournant crucial dans son histoire.
Les décisions prises aujourd’hui visent à construire un futur où la solidarité et le respect des personnes les plus vulnérables demeurent au cœur de la mission.
Le changement de nom ne répond pas seulement à des abus passés ; en outre, il engage également à bâtir un mouvement plus éthique et, par conséquent, plus respectueux de toutes ses composantes.