Le 16 octobre 1984, la France est bouleversée par la découverte du corps sans vie de Grégory Villemin, âgé de seulement quatre ans.
Ce jeune enfant a été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.
Plus de « quarante années » après cette tragédie, l’affaire demeure une énigme. Malgré une multitude d’enquêtes et de rebondissements judiciaires, les circonstances de son meurtre restent non élucidées.
Cependant, de nouvelles analyses ADN et des expertises audio pourraient apporter des réponses.
Affaire Grégory : révélations ADN, identité du corbeau dévoilée, nouvelles mises en examen…
Des expertises complémentaires en 2024
Le 21 mars 2024, la justice a décidé d’ordonner des expertises complémentaires. À la demande des parents de Grégory, les époux Villemin, la justice va se pencher sur de nouvelles analyses.
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Ces études permettront de comparer les ADN du noyé avec ceux de Michel Villemin, son oncle.
Parallèlement, une étude sur la « reconnaissance vocale » examinera les enregistrements des lettres anonymes envoyées à la famille.
Ces avancées témoignent des progrès scientifiques en matière d’ADN et de biométrie vocale.
Ces nouvelles investigations font écho aux déclarations de François Daoust, ancien directeur d’un institut criminel.
Il a révélé que l’identité du tueur serait connue, mais qu’aucune inculpation n’avait suivi à cause d’une « erreur de procédure ».
Cette déclaration a relancé l’intérêt pour cette affaire, qui fascine les Français depuis des décennies.
Un héritage judiciaire complexe
L’évolution récente de l’enquête a également conduit à l’identification de l’un des auteurs des lettres anonymes reçues par la famille Villemin.
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En octobre 2023, la justice a établi une connexion grâce à des traces d’ADN. Un message particulièrement menaçant, daté du 24 juillet 1985, a été examiné.
Dans cette lettre, l’auteur menaçait directement Monique et Albert Villemin, les grands-parents de Grégory.
Cette investigation a révélé le nom d’une femme déjà connue des forces de l’ordre pour des faits distincts. Bien qu’elle ait reconnu avoir écrit la lettre, elle n’a aucun lien avec le meurtre de Grégory.
En parallèle, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans au moment des faits, a vu sa garde à vue annulée en 2020.
On a maintenu ses témoignages au dossier, mais de nombreux éléments soulèvent encore des questions.
Les implications de plusieurs membres de la famille dans cette affaire continuent de troubler l’opinion publique.
Bien que les autorités aient mis en examen Marcel et Jacqueline Jacob, grands-oncles de Grégory, pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », l’enquête révèle une complexité inextricable.
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L’affaire Grégory Villemin continue de susciter l’intérêt et l’inquiétude. Les récents progrès technologiques offrent une lueur d’espoir.
Les familles impliquées, ainsi que le grand public, attendent des réponses qui, quarante ans plus tard, restent encore désespérément introuvables.
La quête de vérité autour de la mort tragique de ce jeune enfant ne fait que commencer.
Les nouvelles expertises pourraient donner une nouvelle vie à cette enquête, éternel symbole d’un drame familial et national.
Source : La dépêche